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Olli - Chapitre 11

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Message  Nilyahra Mer 4 Nov - 22:59

11. A la mer

Qu'avez-vous comme rêves? A Protzau, j'ai une fois parlé avec un prof du Centre de Formation d'Apprentis, son rêve était de rouler à travers l'Amérique avec une Harley Davidson, de la côte est à la côte ouest. C'était un peu pareil pour moi, de rouler avec la 'Schwalbe' de Hohenroda dans le sud jusqu'à Rostock dans le nord de l'Allemagne. Et ça durait presque aussi longtemps qu'avec une Harley Davidson de New-York à San Francisco. La 'Schwalbe' était belle mais pas rapide. Et donc, je ne roulais pas sur l'autoroute mais sur des petites routes de campagne, sous le large et bleu ciel d'automne, passant à côté de champs bruns et gris, sous de hauts arbres avec des feuilles jaunes et rouges... eh, un instant, je ne suis pas un peintre ou un poète! C'était aussi beau quand, la nuit, couché quelque part dans un champ ou dans la forêt sous ma petite tente, au chaud dans mon sac de couchage épais, j'avais beaucoup de temps pour réfléchir. Et il devint clair pour moi: les rêves peuvent devenir réalité. On doit juste croire aux rêves. J'avais toujours rêvé de la 'Schwalbe'. Maintenant je l'avais. J'avais toujours rêvé de la Mer Baltique. Maintenant, j'étais en route là-bas. Bon, ce n'était qu'une moitié de mon rêvé. Il y avait là encore l'autre moitié. Il y avait encore Biene. Mais un demi rêve est beaucoup plus que pas de rêve du tout, non?
Peu avant Rostock, il semblait que ce rêve était aussi terminé. La 'Schwalbe' ne voulait plus continuer. Quelque chose était cassé. Mais quoi? Aucune idée. Je suis non seulement pas un peintre et pas un poète, je ne suis pas non plus un mécanicien. Je suis cuisinier. Et à l'époque, je n'étais même pas un vrai cuisinier, mais un apprenti. Et même pas un vrai apprenti mais... - bref, vous savez bien. J'étais donc assis sur un parking à côté de ma 'Schwalbe' qui ne voulait plus voler ['Schwalbe' signifie hirondelle] et je pensais:
"Des rêves? Croire en des rêves? Pffff! Maintenant, tu n'as plus besoin d'un rêve, Olli, mais d'un miracle!"
Et à cet instant, franchement, pile à cet instant, un miracle se produisit. A côté de moi se tenait une Mercedes avec une plaque d'Allemagne de l'ouest. Un homme bronzé et beau descendit de la voiture et vint dans ma direction.
"Hmmm", pensai-je, "typiquement gus de l'ouest. Genre manager. Qu'est-ce qu'il veut de moi?" Mais alors, le 'gus de l'ouest' ouvrit la bouche et dit avec le dialecte le plus saxon qui soit: "Wow, c'est une 'Schwalbe', oui? J'avais aussi une machine comme ça une fois. Avant, vous savez." Il me regarda. "Est-ce que je pourrais peut-être faire un tour avec? Juste comme ça, pour le plaisir, oui? Comme au bon vieux temps."
"ça va pas", dis-je tristement. "L'hirondelle est fatiguée. Elle ne vol plus."
Mais Monsieur Hartmann - c'est comme ça que s'appelait le monsieur avec l'accent saxon et la Mercedes, Bernd Hartmann - connaissait la 'Schwalbe'. Après cinq minutes, il avait les mains noires mais la machine marchait de nouveau. Il sourit, monta et s'en alla.
"Si je ne reviens pas, vous prenez la Benz!", cria-t-il.
Mais il revint. "Merci, c'était amusant!" dit-il. "Et où est-ce que ça doit aller avec la 'Schwalbe'?"
Nous entrâmes en conversation. Et c'est maintenant que vient le point où vous dites certainement: "Non, nous ne croyons pas ça!" Mais que je l'ai dit: j'avais besoin d'un miracle et un miracle s'est produit.
Monsieur Hartmann dirigeait pour une société de l'Allemagne de l'ouest un hôtel à Rostock. Et il cherchait pour le restaurant de l'hôtel - franchement! - un cuisinier - plus exactement un apprenti.
"J'espère que vous savez plus sur de l'art de cuisiner que sur l'art de réparer une moto!" dit Monsieur Hartmann. "Mais nous allons voir ça."
"Et vous voulez vraiment prendre un gus de l'est en tant qu'apprenti?" dis-je. "Vous savez bien ce que veulent les gens de l'est: gagner comme les Allemands de l'ouest, avoir de la sécurité sociale comme en Suède..."
"... mais travailler comme en DDR!" rit Monsieur Hartmann. "Alors dans notre hôtel, nous travaillons tous dur. De l'assurance sociale? Si vous êtes flemmard ou stupide, vous êtes viré. Et l'argent? En tant qu'apprenti, vous ne gagnez pas très bien, vous le savez. Mais vous pouvez apprendre un tas de choses, je vous le promets. Vous voulez ça?"
"Oui!" dis-je.

Monsieur Hartmann avait raison. Dans le restaurant 'Meeresblick' [= vue sur la mer], tout le monde devait travailler très dur, en fait aussi dur que dans le 'Ratskeller'. Mais maintenant, j'apprenais quelque chose - j'apprenais même beaucoup.
Par exemple faire correctement les courses - du poisson frais très tôt sur le marché de poisson; la viande chez le meilleur boucher de la ville; les légumes directement de la ferme. "Quand le poisson, la viande et les légumes ne sont pas bon, même le meilleur cuisinier ne peut rien cuisiner de bon " disait Monsieur Hartmann. Au restaurant 'Meeresblick', on n'utilisait pas de boîtes de conserve ou de frites surgelées. Tout venait frais sur la table. J'apprenais à couper juste: les pommes de terre, et les carottes sont coupées autrement et avec d'autres couteaux que les tomates; la salade de nouveau autrement, et les oignons... Bref, je pourrais raconter beaucoup mais vous comprenez bien que c'est tout un savoir-faire. Bientôt, j'achetai mes propres couteaux, pour chaque tâche un autre. J'appris à rôtir de manière exacte et de cuire à la minute près. "Si on rôti trop longtemps, même le meilleur steak devient dur, et si on cuit trop longtemps, on peut casser même le plus beau poisson", disait Monsieur Hartmann. Pour finir, j'appris à composer de bonnes sauces... Monsieur Hartmann avait raison, comme quoi faire la cuisine peut être un art. Et je devins un artiste - je devins un bon cuisinier. (Monsieur Hartmann dit que je suis même un très bon cuisinier. Mais à vrai dire: je dois encore apprendre beaucoup.)
J'avais peu de temps libre. Le soir, nous avions toujours beaucoup d'invités au restaurant - aussi quand il n'y avait pas tellement de touristes en hiver, il y avait quand même des hommes d'affaires pour venir manger chez nous. Car chacun savait: au restaurant 'Meeresblick', on peut bien manger. Mais je ne voulais pas non plus aller à la disco ou au cinéma. J'avais une petite chambre sous le toit de l'hôtel, avec vue sur la mer et la plupart du temps, après le travail, je montais dans ma chambre, me jetais sur le lit et m'endormais tout de suite. Quand j'avais un jour de congé, je roulais hors de la ville avec la 'Schwalbe' et allais me promener longuement à la plage ou m'asseyais dans les dunes, écoutais les mouettes crier et pensais à Biene. Parfois, je lui écrivais de longues lettres. Je lui écrivais du marché de poisson et du boucher, du travail dans la cuisine et de mes promenades, du vaste ciel et de la mer qui, chaque jour, non, à chaque heure, changeait de couleur, de gris à vert, de bleu à noir. Et parfois - pas très souvent - Biene répondait. Une fois, elle écrivit:
"Peut-être qu'après la matu je peux venir étudier à Greifswald ou à Rostock. Comme ça on se voit plus souvent et tu cuisines pour moi, oui?" Ce passage, je l'ai lu au moins cent fois. Mais c'est quand même venu totalement autrement.
Nilyahra
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