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Olli - Chapitre 8

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Olli - Chapitre 8 Empty Olli - Chapitre 8

Message  Nilyahra Mer 4 Nov - 22:57

8. Jours d'été à Hohenroda

Longtemps, tout allait bien. J'aidais ma mère dans notre magasin. Le travail me plaisait et comme nous étions à deux, nous pouvions rester ouvert plus longtemps. C'était aussi nécessaire car dans l'ancien 'Konsum', une grande chaîne de supermarchés avait ouvert une filiale. Là-bas, tout était moins cher que chez nous. Mais nous ouvrions notre magasin tôt le matin quand les gens allaient au travail et aussi tard le soir, quand ils se faisaient le souper. Quiconque recevait encore de la visite le soir et avait encore vite besoin de saucisses dans le verre et d'un peu de salade de pommes de terre et de quelques bouteilles de bière pouvait venir chez nous. Quiconque avait, tôt le matin, sur le chemin du travail, besoin d'un journal, de tabac pour cigarettes ou d'un litre de lait venait chez nous. De plus, il y avait des gens qui préféraient venir chez nous parce qu'ils connaissaient ma mère ou moi et aimaient discuter en même temps de faire leurs achats. Et comme ça, nous pouvions encore nous en sortir.
Mais à la maison, je ne me sentais pas à l'aise. Tout était devenu plus serré à cause du magasin. Je n'avais plus ma propre chambre et dormais sur le canapé dans le salon. Mon père buvait toujours plus. Et quand il avait un jour de congé, il rencontrait des anciens collègues de l'usine de verre qui étaient maintenant au chômage dans le bistrot, jouait aux cartes, buvait trop de bière et disait: "Je l'avais dit, je l'avais dit, mais vous ne vouliez pas écouter." Et les collègues disaient alors: "Oui, oui, tu avais raison. Tout était pas mal avant. Au moins, on avait du travail." Mais de pareils discours ne proccuraient un job à personne.
La plupart du temps, dans un autre coin du bistrot, étaient assis des gens plus jeunes, la bande de Maik. Oui, Maik était de nouveau là, et, comme avant, il était au centre. Il avait organisé un groupe qu'il nommait la 'Jeunesse Nationale Allemande'. Maik était le meneur et les membres de son groupe de jeunes avaient, la plupart du temps, des cheveux très courts ou un crâne chauve comme Maik, portaient des vestes de skin courtes et bombées, des jeans et des bottes noires, comme Maik. Eux aussi n'avaient, comme les travailleurs plus âgés, pour la plupart, pas de travail et ne voyaient pas d'avenir.
Je connaissais beaucoup de membres de la 'Jeunesse Nationale Allemande' d'autrefois - de l'école ou du club pour jeunes. Nous avions été amis, oui, nous étions toujours des amis, même si maintenant ils racontaient des choses stupides. "L'Allemagne doit de nouveau appartenir aux Allemands!" disait Maik, ou: "Les étrangers prennent les places de travail!" C'était n'importe quoi. Est-ce que des étrangers avaient fermé l'usine de verre? Non. Est-ce que des étrangers voulaient fermer la gare? Non. Le supermarché qui faisait des ennuis à notre magasin - appartenait-il à un étranger? Non. Il n'y avait plus aucun étranger à Hohenroda! Les Russes étaient partis. Et les Russes ne nous avaient pas pris de places de travail. Oui, Maik et ses gens disaient des bêtises. Et ce n'est pas en tenant ce type de discours qu'ils trouverait du travail.
Mais parfois, je m'asseyais avec eux et buvais un coca et alors, c'était presque comme avant, au club pour jeunes, et nous parlions de filles, de voitures et de motos. Et pendant les week-ends, nous allions souvent ensemble à la campagne, dressions nos tentes quelque part dans la nature, au bord d'un lac ou d'un fleuve et chantions des chants au feu de camps. Ça faisait plaisir d'être avec Maik et les autres et c'était un bel été.

Un jour, à la mi-septembre, une Mercedes avec une plaque d'Allemagne de l'ouest s'arrêta devant notre petit magasin et un homme à belle allure et au teint bronzé descendit et entra. Typiquement personnage de l'ouest, un manager pensais-je, que veut-il dans notre magasin? Probablement qu'il veut savoir comment aller sur l'autoroute. Mais le monsieur regarda autour de soi dans le magasin, sourit et dit:
"Bonjour. Euh... pourrais-je parler avec madame euh... Bauer? Mon nom est Meyer. De la société 'Megamarkt'."
"Megamarkt", c'est comme ça que s'appelle la chaîne de supermarché qui avait une filiale dans l'ancien 'konsum'. Ma mère arriva de la cuisine qui était notre réserve et notre bureau.
"Je suis madame Bauer", dit-elle. "Voici mon fils Oliver. Que puis-je faire pour vous?"
"Madame Bauer, je dois vous féliciter pour ce magasin. De bonnes marchandises, des prix raisonnables, tout très propre et en ordre..."
"Oui."
"Oui, mais un tel magasin apporte aussi des soucis, n'est-ce pas? On doit faire des dettes, on ne sait pas, si on peut les rembourser. On doit travailler longtemps et parfois, l'argent ne suffit quand même pas. Pas vrai Madame Bauer?"
"Oui."
"Comment? Ah, oui. Bon, je suis ici pour vous faire une proposition. Notre société, la chaîne 'Megamarkt', est prête de racheter votre magasin. Et ce à un prix très raisonnable, je peux vous le dire Madame Bauer." Et Monsieur Meyer nomma une somme avec laquelle on pourrait probablement acheter une voiture comme la super caisse qui se trouvait devant notre maison.
"Acheter le magasin? Vous voulez dire la maison?"
Monsieur Meyer dut rire. "Non, non, non, Madame Bauer, je vous en prie. Nous vous achetons vos marchandises. Et vous, vous fermez simplement votre magasin. Comme ça, vous avez un peu plus de place dans votre maison et..."
"Et votre supermarché est le seul magasin dans Hohenroda et vous faites encore plus d'argent."
"Eh bien, oui, certainement. Nous sommes une entreprise. Nous devons penser au bénéfice. Comme vous aussi, Madame Bauer. Et, comme déjà dit, nous vous proposons un très beau prix, vous devez l'avouer."
"Et quand cet argent est utilisé - de quoi allons nous vivre ma famille et moi?"
"Ben, ça... euh, je veux dire, je pourrais parler avec le responsable de la filiale, certainement il peut avoir besoin d'une... euh, vendeuse."
"Et moi je suis assise toute la journée à la caisse. Et pour ça, une autre dame est licenciée. Vous savez, Monsieur Meyer, ce magasin me fait plaisir. Oui, il me fait aussi des soucis. Mais pour la première fois de ma vie je suis ma propre chef. Je ne veux pas abandonner ça. Et nous sommes ici pour les gens quand ils ont besoin de quelque chose - tôt le matin et tard le soir. Non, Monsieur Meyer, cet une bonne offre, vous avez raison, mais je ne veux pas vendre."
Monsieur Meyer se mordit les lèvres. "Madame Bauer, je peux bien vous comprendre, croyez-moi", dit-il. "Mais j'ai un ordre de mon entreprise et l'ordre dit: ce magasin doit disparaître. Je suis très ouvert avec vous. Parce que je veux le meilleur pour vous. Acceptez mon offre. Nous pouvons aussi procéder autrement."
"Ben, qu'entend-il par là? demandai-je quand Monsieur Meyer regagna sa voiture et s'en roula en direction de l'autoroute. Nous allions bientôt l'apprendre. Mais avant, il y avait encore une plus grande agitation lorsqu'on dit à Hohenroda: "Les requérants d'asile arrivent!"
Nilyahra
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