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Olli - Chapitre 6

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Olli - Chapitre 6 Empty Olli - Chapitre 6

Message  Nilyahra Mer 4 Nov - 22:55

6. Biene, I love you

Chaque été, il y avait une 'Kirchenweih' à Protzau. C'est une fête avec de la bière et une fanfare et des saucisses de veau et des bretzels. Toute la ville, semble-t-il, est, lors de ces longues soirées d'été, jusqu'à tard dans la nuit sur la place du marché. On boit, mange, danse et rit. 'Kirchweih' est une belle fête. Pour nous au 'Ratskeller', la fête signifie encore plus de travail que d'habitude. L'hôte a dressé des tables et des chaises devant la porte, il y avait de la bière fraîche d'un grand tonneau et des saucisses de Nuremberg du grill.
Une fois, c'était en fin d'après-midi, je me tenais au grill lorsque quelques élèves plus âgés du gymnase passèrent avec leurs filles. Les garçons avaient déjà bu une ou deux bières. En tout cas, ils étaient assez drôles et l'un d'entre eux cria:
"Eh, Sabine, mais c'est ton petit Saxon, n'est-ce pas? Ton Ossi. Olli de l'est. Il fait vraiment bonne allure avec son chapeau de cuisinier blanc. Eh, Ossi, dit voir quelque chose en saxon, oui? Vas-y, dit quelque chose!"
"Laisse-le tranquille Bastien!" dit Biene. "Qu'est-ce que tu lui veux? Il ne t'a rien fait non plus." Elle prit le garçon par le bras et l'entraîna plus loin. Il posa son bras autour d'elle et lui donna un baiser sur la joue et ils continuèrent. Les autres élèves riaient et allait avec eux. L'un acheta chez moi vite une saucisse et leur couru après. "Eh, Sabine, j'ai quelque chose pour toi de ton cuisinier - une vraie saucisse saxonne - ou est-ce que, chez vous à Saxe on dit 'Pratwurst'?" De nouveau, toute la bande riait et j'entendis comme Bastien cria: "Oh oui! Pratwurst! Oui, pitte, pitte! Et Pier [de la bière]! Pitte, pitte un peu de Pier!"
Mon visage était écrevisse. Je me tenais là et suivais le joyeux groupe du regard. Tout à coup, Monsieur Wamshüter hurla: "Mon Dieu, Olli! Les saucisses! Elles crament! Fais attention! Punaise, ces gens de l'est! Ils veulent de l'argent comme les Allemands de l'ouest, mais travailler..."

Alors, du travail, j'en avais assez. Tout l'après-midi et tout le soir, je me tins derrière le grill. Et tout le temps, je devais penser comme Bastien avait posé son bras autour de Biene. Comme il l'avait embrassé. Je ne voulais même pas penser, où ils étaient maintenant et ce qu'ils faisaient maintenant. Mais lorsqu'il était déjà tard et qu'il commençait à faire frais, que seules quelques personnes étaient encore sur la place du marché et que nous avions éteint le grill et nettoyé les tables, Biene était tout à coup de nouveau là.
"Viens", dit-elle, "allons marcher un peu et parler ensemble, comme avant."
J'enlevai le stupide chapeau de cuisinier, enlevai ma veste blanche, pris Biene par la main et nous marchâmes dans la vieille ville. Biene parlait et moi j'écoutais. J'étais crevé et je sentais la saucisse de veau, il était tard et il faisait froid, pas de lune se tenait au ciel - mais aussi heureux qu'à ce moment-là, je ne l'avais jamais été dans ma vie.
"Tu sais", dit Biene. "A l'école, par exemple, je dois beaucoup plus faire que les autres. L'anglais et le latin, je dois apprendre depuis le début. Chez nous, à Hohenroda, nous avons tous appris le russe - avec ça, je ne peux rien faire dans ce gymnase. Je dois aussi réapprendre l'histoire et la politique. Ce qui était correct avec Schmodrau est tout faux ici, tu comprends?"
"Oui."
"Oui! C'est aussi toute une affaire. Je ne veux plus parler avec cet accent saxon. Les autres élèves ne font que de s'en moquer. Toi, tu en as fait l'expérience aujourd'hui. Je ne veux pas être différente. Je ne veux plus être quelqu'un de l'est. Ces habits de la DDR par exemple - tu sais, ces jeans pour lesquels ma mère a toujours de nouveau été à Dresde jusqu'à ce qu'elle a enfin obtenu une paire? Tu l'as aussi fait au début. Ces affaires, je les ai données dès le deuxième jour. Dans la collecte d'habits. Pour l'Afrique. Je ne sais pas, si les noirs veulent porter des choses pareilles. Ici, en tout cas, ça ne va pas, sinon tu es tout de suite un noir - un out-sider, tu comprends? Mais je ne veux pas être une out-sider. C'était assez grave en DDR, juste parce que mon père était parti, qu'est-ce que j'y pouvais moi?"
Je ne disais rien.
"Je veux être populaire, tu sais, me tenir au centre. Je veux que tous les gens m'apprécient."
"Surtout Bastien", disai-je. C'était stupide de dire quelque chose de ce genre mais je devais le dire.
"Oh, Bastien, dit-elle impatiente. "Lui et les autres garçons, ce sont des vrais imbécils, tu comprends, des types vraiment débiles. Ils n'ont que la bière et les voitures et le sexe dans la tête. Et ils pensent que, s'ils ont une voiture ou une moto et un peu d'argent, alors chaque fille devient tout de suite faible."
Je pensais à la 'Schwalbe' et la Mer Baltique mais ne dit rien.
"Les parents ont tous une maison et trop d'argent et s'ennuient le soir devant la télé. Parfois, je me demande pourquoi ses gens ont besoin de la liberté!"

Nous marchions à travers la sombre ville. A travers des rues que je ne connaissaient pas. Je parlais à Biene de mon travail. De Monsieur Wamshüter et de ma petite chambre. Nous continuions. Lorsque nous étions devant la maison de Biene, il n'y avait plus que quelques étoiles dans le ciel. Ma tête était très légère. Maintenant ou jamais pensai-je.
"Biene", disai-je. "Biene, I love you."
Biene me regarda et secoua la tête.
"Olli, laisse ça, s'il te plaît", dit-elle. "J'ai besoin d'un ami, tu comprends? D'un amis qui écoute, qui me comprend et qui ne me veux rien du tout."
"Bien", voulai-je dire, "Bien, en ordre, aucun problème, je peux être près de toi, ça marche, pas de problème, just good friends, nastrowje, je boit sur ça, oui?"
Mais je me tenais simplement là et lâcha sa main et elle disparut dans la maison. Il était tellement tard, qu'il était de nouveau tôt. Lorsque j'arrivai à la place du marché, le soleil se levait.
Nilyahra
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