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Olli - Chapitre 10
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Olli - Chapitre 10
10. La « Schwalbe »
Quelques jours après la manifestation vers le foyer pour requérants d'asile, nous apprîmes ce que Monsieur Meyer voulait dire lorsqu'il avait dit: "Nous pouvons aussi faire autrement." Ma mère reçut une lettre du maire dans laquelle elle était rendue attentive aux heures d'ouvertures légales des magasins en Allemagne. "Je dois vous demander en toute forme de vous tenir dès maintenant aux dispositions légales", écrivait-il. "Sinon, je me vois malheureusement contraint de vous donner une amende ou de fermer votre magasin."
Peut-être que ce n'était qu'un hasard que le maire conduisait depuis peu de temps une nouvelle belle voiture. Peut-être. Et peut-être n'était-ce aussi qu'un hasard que déjà le lendemain Monsieur Meyer était de nouveau dans notre magasin et proposa à nouveau à ma mère avec un sourire triste de lui acheter le magasin - mais cette fois-ci pour beaucoup moins d'argent. Peut-être. En tout cas il était clair que les jours de notre petit magasin étaient comptés. Je devais me chercher du travail. Et cela signifiait que je devais de nouveau quitter Hohenroda. Mais où aller?
Parfois, le ciel répond.
Peu après la visite de Monsieur Meyer de la société 'Megamarkt', un Vietnamien apparut dans le magasin. Je reconnu l'un des hommes du foyer pour requérants d'asile. Il souriait et me désignait. "S'il vous plaît", disait-il, "s'il vous plaît, venez, oui?"
"Y a-t-il de nouveau des ennuis?", demandai-je. Je ne pouvais pas me l'imaginer. Entre temps, le foyer était protégé 24h/24 par la police.
L'homme souriait, me désignait de nouveau et dit de nouveau: "Venez, oui? S'il vous plaît."
Je le suivis hors du magasin. Dehors, il y avait plusieurs enfants vietnamiens. Ils rirent lorsqu'ils me virent et me tirèrent et poussèrent en direction du foyer pour requérants d'asile. Là-bas, encore plus d'enfants et un certain nombre d'hommes et de femmes m'attendaient. Ils parlaient à tord et à travers et applaudissaient, comme dans un théâtre. L'homme qui était venu me chercher me prit par le bras et me conduisit près d'un petit hangar qui se trouvait à côté d'une des baraques vides.
"S'il vous plaît, oui? Regardez."
Derrière moi se tenaient presque tous les Vietnamiens, riaient et parlaient à tord et à travers. Je me dirigeai en directions du hangar et ouvris la porte...
Et elle était là. Dans la mi-obscurité du hangar, elle brillait rouge foncé comme un rubis. Elle sentait bon l'huile et l'essence. C'est exactement comme ça que je l'avais déjà vue des milliers de fois dans mes rêves. La 'Schwalbe'.
"S'il vous plaît, oui? Est cadeau. S'il vous plaît prendre", disait le Vietnamien qui était venu me chercher. Les autres riaient seulement et applaudissaient.
"Mais... mais...", disai-je. "Comment... où...?"
"Nous trouver vieille machine. Faire nouvelle... pour vous, s'il vous plaît, oui?", dit le Vietnamien. "Votre père nous dit..."
Je poussai la belle machine hors du hangar, dans la lueur du soleil, montai et roulai lentement autour des baraques. Les Vietnamiens riaient et applaudissaient. Je riais comme un enfant et saluais de la main et criai: "Merci! Merci!" Les larmes coulaient sur mon visage. Dans mes oreilles, la Mer Baltique bruissait déjà.
Quelques jours après la manifestation vers le foyer pour requérants d'asile, nous apprîmes ce que Monsieur Meyer voulait dire lorsqu'il avait dit: "Nous pouvons aussi faire autrement." Ma mère reçut une lettre du maire dans laquelle elle était rendue attentive aux heures d'ouvertures légales des magasins en Allemagne. "Je dois vous demander en toute forme de vous tenir dès maintenant aux dispositions légales", écrivait-il. "Sinon, je me vois malheureusement contraint de vous donner une amende ou de fermer votre magasin."
Peut-être que ce n'était qu'un hasard que le maire conduisait depuis peu de temps une nouvelle belle voiture. Peut-être. Et peut-être n'était-ce aussi qu'un hasard que déjà le lendemain Monsieur Meyer était de nouveau dans notre magasin et proposa à nouveau à ma mère avec un sourire triste de lui acheter le magasin - mais cette fois-ci pour beaucoup moins d'argent. Peut-être. En tout cas il était clair que les jours de notre petit magasin étaient comptés. Je devais me chercher du travail. Et cela signifiait que je devais de nouveau quitter Hohenroda. Mais où aller?
Parfois, le ciel répond.
Peu après la visite de Monsieur Meyer de la société 'Megamarkt', un Vietnamien apparut dans le magasin. Je reconnu l'un des hommes du foyer pour requérants d'asile. Il souriait et me désignait. "S'il vous plaît", disait-il, "s'il vous plaît, venez, oui?"
"Y a-t-il de nouveau des ennuis?", demandai-je. Je ne pouvais pas me l'imaginer. Entre temps, le foyer était protégé 24h/24 par la police.
L'homme souriait, me désignait de nouveau et dit de nouveau: "Venez, oui? S'il vous plaît."
Je le suivis hors du magasin. Dehors, il y avait plusieurs enfants vietnamiens. Ils rirent lorsqu'ils me virent et me tirèrent et poussèrent en direction du foyer pour requérants d'asile. Là-bas, encore plus d'enfants et un certain nombre d'hommes et de femmes m'attendaient. Ils parlaient à tord et à travers et applaudissaient, comme dans un théâtre. L'homme qui était venu me chercher me prit par le bras et me conduisit près d'un petit hangar qui se trouvait à côté d'une des baraques vides.
"S'il vous plaît, oui? Regardez."
Derrière moi se tenaient presque tous les Vietnamiens, riaient et parlaient à tord et à travers. Je me dirigeai en directions du hangar et ouvris la porte...
Et elle était là. Dans la mi-obscurité du hangar, elle brillait rouge foncé comme un rubis. Elle sentait bon l'huile et l'essence. C'est exactement comme ça que je l'avais déjà vue des milliers de fois dans mes rêves. La 'Schwalbe'.
"S'il vous plaît, oui? Est cadeau. S'il vous plaît prendre", disait le Vietnamien qui était venu me chercher. Les autres riaient seulement et applaudissaient.
"Mais... mais...", disai-je. "Comment... où...?"
"Nous trouver vieille machine. Faire nouvelle... pour vous, s'il vous plaît, oui?", dit le Vietnamien. "Votre père nous dit..."
Je poussai la belle machine hors du hangar, dans la lueur du soleil, montai et roulai lentement autour des baraques. Les Vietnamiens riaient et applaudissaient. Je riais comme un enfant et saluais de la main et criai: "Merci! Merci!" Les larmes coulaient sur mon visage. Dans mes oreilles, la Mer Baltique bruissait déjà.
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