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Olli - Chapitre 9

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Olli - Chapitre 9 Empty Olli - Chapitre 9

Message  Nilyahra Mer 4 Nov - 22:58

9. Est-ce que le foyer de requérants d'asile brûle?

Ils doivent être 50 requérants d'asile du Vietnam. Pour eux, l'une des baraques sur le territoire des casernes fut rénovée - de nouvelles fenêtres, des lits et des armoires, de nouvelles salles de bain, toilettes et cuisines. "Pour des étrangers, on rénove tout et nous Allemands, nous sommes encore dans nos vieilles maisons et le plâtre nous tombe du plafond dans la soupe!" grondaient certaines personnes dans le bistrot, et dans notre magasin, certaines vieilles dames disaient: "Des vietnamiens! Alors on ne peut plus sortir de la maison le soir! Qui sait, ce qu'ils font avec nous!"
Pas tous les gens de Hohenroda étaient contre les requérants d'asile, probablement même pas la majorité. Le nouveau maire, par exemple, fît un rassemblement à l'aula et dit que nous devions accueillir les requérants d'asile en tant qu'invités. Mais il ne reçut que peu d'applaudissements et le jour où les 50 Vietnamiens arrivèrent à Hohenroda, la 'Jeunesse Nationale Allemande' organisa un tout autre accueil. Avec des torches et des drapeaux, les amis de Maik défilèrent dans la rue principale, puis direction caserne, et beaucoup de gens sortirent de leurs maisons ou du bistrot et marchèrent avec eux. En tout, il y avait entre 30 et 40 personnes. Je ne le dis pas volontiers, mais j'en faisais parti.
Je n'avais rien contre les étrangers, vous savez. Franchement. Je veux dire, ils doivent bien rester quelque part s'il y a la guerre chez eux ou s'ils vont mal chez eux à la maison. Et pourquoi ne devraient-ils pas rester chez nous? Beaucoup de gens ont quitté la DDR parce qu'ils étaient persécutés ou parce qu'ils voulaient vivre mieux et ils furent accueillis en Allemagne de l'ouest. Et juste parce que quelqu'un possède une peau jaune ou noire ou brune, ça devrait être différent? Non.
Pourquoi est-ce que j'étais avec eux alors? Qu'est-ce que je faisais parmi ces crânes chauves fous, qui défilaient en direction de la caserne avec des torches et hurlaient "Etrangers, dehors!" et "L'Allemagne aux Allemands!"? J'étais seulement avec eux parce que... parce que tous y étaient, Maik et tous mes amis. Parce que, à vrai dire, ce n'est pas simple d'être exclu. Parce qu'à l'ouest, je m'étais senti comme un homme de deuxième classe et qu'ici, je voulais appartenir aux gens de première classe.
Et parce que c'était amusant de marcher dans la nuit fraîche, de voir les torches et les drapeaux et de hurler très très fort tel que les chiens et les chats, les renards et les chouettes et surtout les Vietnamiens avaient terriblement peur. Ils s'étaient enfermé dans leur baraque et regardaient craintivement par les fenêtres. Déjà, les premières pierres volaient. "Allumer!" cria quelqu'un. "Allumer! Le foyer pour requérants d'asile doit brûler!" Pas de police en vue. "Allumer! Allumer!"
Tout à coups, quelqu'un passa par la porte de la baraque. Mon cœur bondit presque jusque dans ma bouche. C'était mon père. Il portait son uniforme d'agent de surveillance et avait une lampe de poche à la main. Avec la lampe de poche, il éclairait les meneurs du défilé directement dans les yeux. Je crois qu'il avait de nouveau bu de l'alcool. Je ne sais pas s'il aurait eut le courage sinon de s'interposer contre tellement de gens. Mais ils le connaissaient tous et lorsqu'il leva la main, ils devinrent tous silencieux, comme un groupe d'élèves quand un prof apprécié leur parle.
"Ecoutez voir", dit-il, "cette baraque là fait partie de la caserne et je surveille la caserne et vous ne l'atteindrez pas. Si vous voulez amocher cette maison, vous devez d'abord m'amocher moi."
Tout à coup, je savais de nouveau à quel côté j'appartenais. Je quittai le groupe et allai auprès de mon père. Certaines personnes sifflèrent et hurlèrent quelque chose contre moi mais mon père leva à nouveau la main.
"Comme déjà dit, bas les pattes de cette baraque sinon vous devez m'amocher, et Olli ici aussi car nous ne vous laissons pas passer. Mais d'abord, j'appelle la police." Il avait une radio à la main et la montrait aux démonstrateurs. Il n'avait jamais utilisé le truc et ne savait pas comment il fonctionne, il me l'avait raconté une fois. Il n'y avait pas non plus de piles dedans. Mais à part moi et moi, personne ne le savait. "Si maintenant vous retournez gentiment à la maison, je vous promets que j'oublie toute l'histoire", dit mon père. "Je n'ai rien vu et reconnu personne. Alors, qu'en est-il?"
Les démonstrateurs ne savaient pas quoi faire. Les premiers se retournaient déjà et retournaient à la maison, seuls ou en petits groupes, dans le noir. Bientôt, il n'y avait plus que Maik et environ dix membres de sa 'Jeunesse Nationale Allemande' avec leurs torches devant la baraque. Alors, on entendait de loin la sirène de la police. Quelqu'un à Hohenroda avait probablement appelé la police. Tard mais mieux que pas du tout. Les démonstrateurs restants laissèrent tomber leurs torches et s'en allèrent en courant. Avant de disparaître dans le noir, Maik me regarda dans les yeux: "Voilà Olli, ça y est", dit-il. "Avec notre amitié, c'est terminé. Ça va aller mal pour toi à Hohenroda, crois-moi."
Mon père posa son bras autour de mes épaules. "Punaise!" dit-il, "mes jambes tremblent!" Il dut s'asseoir par terre. Maintenant, nous voyions déjà, à travers les arbres, les feux bleus des premières voitures de police. Quelques Vietnamiens passèrent la porte. Ils parlaient à tort et à travers et applaudissaient, comme dans une pièce de théâtre. Mais ça n'avait malheureusement pas été un théâtre.
Nilyahra
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